Comme pour tous les mots galvaudés, empruntés, détournés, abstraits, il y a autant de définitions du mot que d'individus. Voici la mienne:
le terme peuple exprime la conscience d'une appartenance à un ensemble humain plus grand que soi. Je suis une partie indivisible du peuple et l'ensemble des individus forment le peuple. Ce mot est malmené par les puissants individus qui dominent, car il porte en lui une dimension politique forte. Sans conscience de lui-même et de ce qu'il permet (la démo-cratie), le peuple n'est pas souverain. Ce mot à été remplacé par (au choix selon les contextes): population, habitants, consommateurs, ménages, particuliers, contribuables, public, grand-public, acteurs, électeurs, citoyens, (liste à compléter). Sa déclinaison au pluriel (les peuples) me parait également problématique.
Les interrogations concernant son usage quand au populisme (terme péjoratif car associé à la démagogie) qu'il suppose démontre comment le seul mot qui permet une prise de pouvoir grâce à une identité collective, a été subtilisé du champ sémantique de nos consciences et remplacé progressivement par ce langage de pacotille.
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